lundi 5 juillet 2010

As-tu déjà emprunté ne serait-ce qu’une fois dans ta vie le métropolitain ?

Pour ma part, c’est une chose que j’effectue à raison de 2 heures par jour 4 fois par semaine dans la plus belle ville de ce bas monde. Le métro, c’est plus qu’un simple moyen de transport pour traverser la ville d’un point A à un point B. Non, c’est vraiment plus que ça.

Le trom, comme disent les d’jeuns, c’est un mélange de couleurs, d’ethnies, de langues, d’odeurs, de classes sociales…

C’est un grand voyage dans le monde des gens en fin de compte.

Je dois être bizarre mais je suis une de ces tarées qui adore prendre le métro, sans doute car, à défaut de parler aux individus, j’aime les observer. Je commence mon observation par les chaussures, en général. J’aime calculer les gens en fonction des godasses qu’ils portent, et croyez moi, c’est fortement révélateur. En moins d’une minute je peux te différencier un beauf d’un mec classe et même parfois déterminer la ganache de la personne qui porte telles ou telles shoes à son pied. Le beauf a des baskets sans marque ou des chaussures usées jusqu’à la moelle ou encore des grosses godillots noires avec des semelles énormes qu’il doit sans doute trouver classes, alors que le mec stylé a des chaussures propres, en général noires ou bien des Converse (même si je commence à en faire une overdose) ou bien des petites baskets coquettes assorties à son jean used.

Je remonte alors pour observer le faciès de la personne, et en général ça ne trompe pas. Idem pour les femmes, qui pour certaines font d’énormes faute de goût qui vaudrait à Paris de perdre son nom de capital de la mode.

Ce que j’aime par-dessus tout dans le métro, et là c’est sans doute mon côté autiste solitaire qui parle, ce sont les couloirs équipés de tapis roulants. Celui qui me permet de me faire le plus plaisir est sans doute celui de Chatelet, qui relie ma ligne 11 à la ligne 4, avec un mec horrible qui joue de la guitare au bout avec un ampli qu’il doit mettre au max, le tout en te regardant fixement, dans le but que tu lui fasses un sourire ou que tu lui offre une pièce que t’as durement gagnée en faisant du babysitting avec une folledingue.

Pourquoi j’aime tant ce tapis roulant ? Parce que chaque matin, en descendant du métro pour changer de ligne, mon ipod à la main, je me mets une musique trop excitante genre le moment dans un film à l’eau de rose ou le mec aperçoit la femme de sa vie mais qu’elle, elle le sait pas encore, un son qui a un bon rythme, par exemple Banquet de Bloc Party (là je m’imagine dans « De Battre Mon Cœur s’est Arrêté » (avec Romain Duris pour les incultes)) ou encore Alloway Grove de Paolo ou encore Dancing Shoes des Artic Monkeys OU ENCORE Match Box des Kooks (j’rallongerai la liste quand j’en aurai testé d’autres ou bien que ça me reviendra à l’esprit), et ma vie prend un sens (ou presque) et je me tape un grand kiff (je sais qu’il m’en faut peu, mais moi je me contente des petits plaisirs simples que la vie m’offre).

Trêve de gogolerie (même si c’est 100% véridique) le métro c’est quand même une grande usine pleine de gens, dont beaucoup sont détestables, stressés, cons, moches et qui puent. Du moins sur les lignes que j’emprunte, qui sont loin d’être les plus fresh up de la capitale.

Le pourcentage de beau gosses dans le métro ne doit pas dépasser les 1 pour 200 et quand il y en a un, en général, le regard que je lui adresse ne m’est pas rendu (quelle tristesse). C’est à se demander s’il n’y a que les gens moches qui utilisent les transports en commun .

Pour ce qui est des plans drague, le métro, tu repasseras. Les gens montant et descendant toutes les deux minutes, tu ne peux en général pas jeter ton dévolu sur quelqu’un ou espérer lui adresser la parole, à la différence du RER qu’empruntent les plus gros daleux de la région parisienne puisqu’en général ce sont des longues distances (j’ai testé pour vous et j’ai un palmarès qui me permettrait de pouvoir me la péter, mais ce n’est pas de RER qu’il s’agit ici).

Ce que je déteste par-dessus tout dans le métro, ce sont les touristes PROVINCIAUX FRANÇAIS (et pardon si vous en faites partie, on a pas tous la chance d’être de l’île de france). Ces chaleureuses personnes veulent sans doute faire croire qu’ils savent se repérer dans le métro. A chaque station, avec leur accent du sud à peine dissimulé, ils ne peuvent s’empêcher de dire à leur bonhomme ou bien leur bonne femme « on arrive dans 3 stations… 2 stations… » puis se lèvent bien avant (sans oublier au préalable de se ramasser à la première secousse non prévisible) en pensant qu’ils n’auront pas le temps de descendre et que le métro se refermera sur eux. Les provinciaux je me demande pourquoi ils viennent à Paris, puisqu’ils détestent les parisiens et qu’ils les dévisagent de la tête au pied avec un regard haineux (jaloux ?). Bref, cherchons pas à comprendre.

Ce que j’aime pas non plus dans le métro, et ce qui me fait regretter d’être grande, c’est quand y’a trop de monde, qu’on est tous debout (même si certains s’efforcent de rester sur leur strapontin alors qu’il n’y a plus 1 cm² de dispo) et qu’un nain à cheveux gras puants pelliculeux vient se foutre sous mon nez. Je crois que c’est le seigneur qui me punit parce que je fais plus mes cours par correspondance.

Enfin, ce que je kiffe à mort sa race dans le trom, c’est quand 2 personnes (alors que Paris est une ville immensément immense) se reconnaissent au milieu du tapis roulant alors qu’ils s’attendaient absolument pas à se rencontrer.

En gros, le métro, c’est mon p’tit plaisir quotidien, et vu ce que je (mon père) débourse par mois pour l’emprunter, je lui rends bien.

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