mardi 15 juin 2010

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J’ai été, comme toute bonne merde qui se respecte, une fan incontestée des Kyo (aaaaaaaaaah jette moi des pierres, des cailloux, des parpaings, de la terre glaise, des tomates et que sais-je encore).


Sans doute parce que j’avais été émue en entendant « j’ai longtemps parcouru son corps, effleuré cent fois son visage, j’ai trouvé de l’or et même quelques étoiles en essuyant ses larmes » (p*tain de m*rde je connais encore les paroles, ba arrête c’est beau nan ?! nan je déconne ça pue le caniveau). Bref, je ne sais pas pourquoi, mais hier, j’étais paisiblement dans ma chambre en train de m’adonner à je ne sais plus quelle pratique, lorsque soudain je me suis souvenue que j’avais aimé Benoît, Flo & Co comme on aime le chocolat (surtout Benoît en fait, j’en étais raide dingue, alors qu’il est, il faut bien l’avouer, laid comme un poux sur la tête d’un chauve).

Pour te dire jusqu’où ma fanatitude fut poussée, je suis allée, dans la même journée, me procurer à la Fnac et au Virgin des Champs Elysées (t’sais c’est la grande rue que le monsieur qui est censé être président remonte en décapotable pour saluer ses esclaves et puis y’a un grand truc, une sorte de pont au bout, où soi-disant en dessous y’a un soldat inconnu qu’est enterré, s’il est inconnu j’en vois pas l’intérêt) un triple cd deux titres (attends je te fais une photo pour te prouver) où en fait t’as 3 fois la même chanson mais le cd est dans des couleurs différentes, et pour remplir le boîtier, il fallait acheter les cds séparément.

Qu’à cela ne tienne, du haut de mes 14 ans, j’ai claqué toute ma petite monnaie (ba attends, c’était une édition limitée à 5000 exemplaires, moi au moins je l’ai tu vois, si tu veux je te la revends (ah non, pas question que j’te la donne), ou mieux encore, je la mets sur ebay, je suis sûre que ça fera fureur) pour me les procurer.

Où je veux en venir en te racontant ça ? En fait, je sais pas trop mais on va finir par trouver le débouché, t’inquiètes pas pour ça. Donc oui, j’ai beau réfléchir, je comprends pas comment j’ai pu écouter de la merde en barre telle que celle-ci. J’en venais même à m’énerver du fait qu’ils commençaient à avoir trop de fans. Puis, étant donné que mes frères (y sont toujours là ceux là) se foutaient à mort de ma ganache sachant que j’écoutais ça dans ma chambre comme une folle en transe en récitant les paroles telles des prières, j’ai promis que si un jour je voyais « prends toi en photo avec Kyo dans ce photomaton » je cesserai d’être soumise à ce groupe qui serait devenu trop commercial.

Et ce jour saint est arrivé.

Je l’ai vu, là, sobre et élégante, dans une gare ou dans un supermarché (mes souvenirs sont flous), qui affichait les membres de ce groupe avec un petit carré blanc pour y loger la tête du fan en question. Et j’ai renié à tout jamais Kyo, j’ai eu envie de ch*er sur la machine et d’hurler au monde entier ma colère d’avoir pu consacrer tant de temps et d’argent à des épaves qui ne souhaitaient qu’une chose : se faire des couilles en or sur le dos des pucelles qui les aimaient, le tout en susurrant des paroles victimeuses te menant à faire un blog gotho-dramatique avec du sang partout et des « j’ai envie de me suicider » à la pelle.

Après moult psychothérapies (euh nan je plaisante bien évidemment), je n’ai toujours pas compris comment j’avais pu être attirée vers ce genre de musique foireuse guidée par des mecs qui chantent en live pire que moi dans ma salle de bain quand j’ai décidé de faire un concerto à mon Tahiti douche.

Je voudrais à jamais renier cette période de mon passé. Heureusement, 4 autres mecs sont apparus et ont sauvé ma vie de l’emprise de cette machinerie répugnante : Coldplay. Et j’ai cessé à jamais et pour toujours d’écouter de la merde commerciale (ça mérite bien quelques applaudissements).

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